- troisième d'une série de capsules de mémoire de la Société nationale de l'Estrie -
Durant les années 1750, la France parvient à maintenir son
commerce de fourrures sur un immense territoire en Amérique du Nord, de même qu’à
maintenir une petite colonie sur les rives du St-Laurent, grâce à une poignée
de soldats réguliers et de miliciens et grâce à son alliance avec plusieurs
peuples amérindiens, toute cette force menant une efficace guérilla contre les avant-postes
anglo-américains du versant atlantique des Appalaches. Chez les colons de la
Nouvelle-Angleterre et de la vallée de l’Hudson, on craint et déteste indistinctement les
Français et les Amérindiens.
Abénaquis, 18e siècle |
Pour ravager l’Acadie du golfe St-Laurent et conquérir le Canada
à partir de 1758, le haut commandement britannique dispose de soldats réguliers
(généralement en habits rouges) et de marins, mais aussi de troupes de miliciens
anglo-américains (rangers), très mobiles
et plus habitués à la forêt et aux rivières que l’armée régulière. Ces rangers sont
parfois utilisés comme éclaireurs ou émissaires ou exécuteurs de basses œuvres.
Québec en 1761 |
C’est dans ce contexte qu’une troupe de rangers commandé par
le major Robert Rogers, qui a grandi au New Hampshire, arrive au village d’Odanak,
pendant une absence des guerriers-chasseurs, et le pille et l’incendie durant la
nuit du 4 octobre 1759, tuant, selon
les sources françaises, une trentaine d’Abénaquis, surtout des femmes et des enfants.
Des guerriers abénaquis et des soldats français envoyés par le gouverneur
militaire de Trois-Rivières partent pourchasser Rogers et ses hommes, mais ne réussiront
pas à le capturer.
Dans l'un de ses livres, Rogers prétendra
avoir tué et fait tuer 200 Indiens à Odanak. On y apprend qu’il est passé,
durant sa fuite, par les « Grandes Fourches », où s’élève aujourd’hui la ville
de Sherbrooke.
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Rogers est mort pauvre et isolé à Londres. Les Français et les Abénaquis ont eu une descendance, souvent ensemble. La parution prochaine d'un dictionnaire français-abénaquis a été annoncée en août dernier. Ce serait le premier ouvrage de ce type depuis celui de 1715 du missionnaire Joseph Aubery. Une version préliminaire est disponible en ligne.
L'histoire n'a pas dit son dernier mot.
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Rogers est mort pauvre et isolé à Londres. Les Français et les Abénaquis ont eu une descendance, souvent ensemble. La parution prochaine d'un dictionnaire français-abénaquis a été annoncée en août dernier. Ce serait le premier ouvrage de ce type depuis celui de 1715 du missionnaire Joseph Aubery. Une version préliminaire est disponible en ligne.
L'histoire n'a pas dit son dernier mot.
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quelques sources
T.-M. Charland (1959). C’est arrivé le 4 octobre 1759. Revue d’histoire de l’Amérique
française, 13 (3), 328–334. doi:10.7202/301985ar https://www.erudit.org/fr/revues/haf/1959-v13-n3-haf2028/301985ar.pdf
Gaston Deschênes. L’année des Anglais. Septentrion, 2009.
https://www.septentrion.qc.ca/catalogue/annee-des-anglais-ne-l
Charles P. Stacey, « ROGERS, ROBERT »,
dans Dictionnaire biographique du Canada,
vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003 http://www.biographi.ca/fr/bio/rogers_robert_4F.html.
La Mémoire du Québec :
chronologie concernant la confédération Waban Aki
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